LA  SENTINELLE

                SOCIÉTÉ DE TIR

VENNES - CHAILLY - LES CROISETTES

 
 

L’historique,  sources Maurice Bossard et Claude Cavin depuis 1995

           La Sentinelle fut fondée en 1845 sous le nom de « Sentinelle démocratique de Vennes et Chailly. Elle avait pour objet un tir à prix, avec fête annuelle célébrée à tour de rôle à Sauvabelin, en Vennes ou à Chailly.

           Pour cette abbaye, l’équipement militaire était de rigueur. Tous les sociétaires qui ne possédaient pas l’uniforme, même les jeunes gens n’ayant pas encore passé l’école de recrues, devaient s’en procurer un pour la circonstance. Les participants se rendaient à Montbenon ou se formait le cortège, l’un de plus beaux de l’époque.

            La Sentinelle fut florissante jusqu’en 1876, année du Tir Fédéral. L’époque de cette fête fut très mal choisie: les répercussions de la crise financière, consécutive à la guerre de 1870-1871, se faisant encore durement sentir, il en résulta hélas, pour la Sentinelle une véritable catastrophe: la plus grande partie de ses fonds furent engloutis dans cette grandiose manifestation.

            Dès lors, la malchance s’acharna sur la Sentinelle. Chaque fois qu’elle organisait une abbaye, La pluie était de la partie; et au lieu du bénéfice escompté, le solde du capital fondait rapidement. C’est ainsi qu’elle végéta tant bien que mal jusqu’en 1887. Cette année-là, les quelques sociétaires qui subsistaient encore, décidèrent, en assemblée extraordinaire, de dissoudre la société, et en déposèrent les emblèmes à l’arsenal de Morges.

            Qui, alors, aurait pu prévoir que la société reprendrait vie, au point de renaître et subsister à ce jour ?

            Or, dès 1890, une décision importante fut la cause profonde de la renaissance de notre société: les tirs militaires devinrent obligatoires. Les tireurs de Vennes et de Chailly, assez nombreux, devaient se rendre à Epalinges pour effectuer leurs tirs. C’était pour eux l’occasion d’évoquer fréquemment les souvenirs de la Sentinelle.  Finalement,  ils demandèrent à l’ancien président de la société de convoquer en assemblée les tireurs de ces deux localités.

             Cette assemblée eut lieu dans la grande salle du café de Chailly, ou une quarantaine de participants décidèrent de remettre la société en activité, devenant vraisemblablement en cette occasion, bien que plus ancienne, la filleule de l’abbaye la Jeune Suisse des Croisettes, fondée elle en 1850. Une délégation se rendit à  Morges retirer les emblèmes de l’arsenal. Et la Sentinelle démocratique vécut sous ce nom jusqu’en 1897.

           Puis cette année là, lors d’une assemblée, il fut décidé, à la suite d’un incident politique, que la société changeait de nom, et qu’elle s’intitulerait dorénavant Sentinelle Vennes-Chailly.

            Cette appellation traversera un siècle, puisque l’année 1997 marquera un nouveau tournant pour la Sentinelle. En effet les membres historiques  de Vennes et de Chailly devenant plutôt rares, c’est du nord qu’est venu le salut pour la survie de la société, suite à l’apport de nombreux tireurs attirés par quelques valeureux pionniers venus  d’Epalinges,  commune alors dépourvue de stand et de société de tir depuis de nombreuses années. D’un commun accord avec les autorités communales d’alors,  Il fut donc décidé d’élargir la Sentinelle qui devint dès lors  inter-communale en 1997 avec pour résultat l’appellation actuelle de Sentinelle Vennes-Chailly-les Croisettes. Les armoiries communales d’Epalinges rejoignant  en cette occasion  celles de Lausanne sur notre blason.

             A ce jour, fait réjouissant à signaler, malgré les  diverses sollicitations actuelles, de nombreux jeunes nous ont rejoints et deviendront, je l’espère, les  garants de la bonne santé  et de l’avenir de La Sentinelle afin que cette dernière perdure au gré des années.

                                                                           Mars 2014 : Le président Claude Cavin

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